LES DEBUTS DE LA MAROQUINERIE
Durant la première guerre mondiale, les femmes restées seules et participant à l’effort de guerre abandonnent le corset qui les restreint dans leurs mouvement.
Après guerre, libérée du carcan du corset, la silhouette féminine des années folles est androgyne. Les robes sont droites et longilignes, avec la taille portée très basse.
À cette époque, la haute couture se démocratise en créant le système de licences qui permet de griffer chaussures, sacs et bijoux. Les sacs se diversifient pour permettre aux femmes de transporter avec élégance tout le nécessaire, d’abord mondain, puis de plus en plus quotidien.
C’est l’époque Art Déco, les sacs adoptent des formes géométriques et des couleurs inédites.
Après la crise économique des années 30, la mode retrouve une certaine sobriété. Le jour, le sac à bandoulière, lancé par les suffragettes quelques années plus tôt, est convoité pour sa commodité, et le soir, les sacs rivalisent de fantaisie: c’est l’âge d’or des minaudières.
Pendant la seconde guerre mondiale, la pénurie de cuir force les femmes à envoyer leurs sacs en cuir au service militaire afin qu’ils soient transformés pour renforcer les uniformes des soldats. Le tissu sera alors le matériaux maître des sacs jusqu’au milieu des années 50 où le cuir reviendra sur le devant de la scène avec notamment le sac 2.55 en cuir matelassé et sangle en chaine de Coco Chanel qui révolution le concept avec le «porté épaule» en 1955.
minaudière Van Cleef & Arpels, 1934
Chanel 2.55
Kelly Hermes
Durant les trente glorieuses, le sac à main devient progressivement un accessoire incontournable de la mode féminine. Grâce à la presse et aux femmes influentes qui les portes régulièrement, certains sacs de grandes maisons deviennent iconiques.
C’est le cas par exemple du sac Kelly d’Hermes, qui doit son nom et sa réputation à Grace Kelly (1929-1982), une actrice américaine devenue princesse de Monaco, ou du sac Jackie O. de Gucci qui doit son nom à Jackie Kennedy, première Dame des États-Unis de 1961 à 1963.
Cela dit, la haute couture et le luxe en général perdent du terrain jusqu’à ce que de nouveaux créateurs comme Pierre Cardin, André Courrèges ou Yves Saint Laurent, lui donne un second souffle en proposant des vêtements de luxe produits en série.
Jackie Kennedy avec le Jackie O. de Gucci – 1970.